(Extrait des Clés pour le judo de Jérémie.)
Il n’existe pas de classement comparable au gokyō pour les katame-waza (固技 « techniques de fixation, d’entrave », de contrôle), rencontrés principalement en ne-waza (寝技 « techniques en étant couché », au sol). Les katame-waza sont inspirés principalement du Tenjin Shin’yō ryū, notamment les kansetsu et shime-waza. Le ne-waza n’a intéressé Jigorō Kanō qu’assez tardivement, lorsque des spécialistes de cette forme de travail issus d’autres écoles ont mis les membres du Kōdōkan en difficulté dans des défis. Il a alors fait appel à des experts de Fusen ryū pour rattraper le retard de son école.
Les katame-waza regroupent trois familles de techniques, totalisant actuellement 32 techniques :
- 10 osaekomi-waza (押込技) « techniques d’immobilisation », subdivisées en deux groupes :
- 6 kesa-gatame (袈裟固) « contrôles en écharpe », en travers du corps (le kesa est la tunique des moines bouddhistes, qui ne recouvre qu’une épaule) :
kesa-gatame, kuzure-kesa-gatame, kata-gatame, ushiro-kesa-gatame, uki-gatame, ura-gatame. - 4 shihō-gatame (四方固), « contrôles dans les quatre directions » :
kami-shihō-gatame, kuzure-kami-shihō-gatame, yoko-shihō-gatame, tate-shihō-gatame.
- 6 kesa-gatame (袈裟固) « contrôles en écharpe », en travers du corps (le kesa est la tunique des moines bouddhistes, qui ne recouvre qu’une épaule) :
- 12 shime-waza (絞技), « techniques de compression, de constriction, d’étranglement » respiratoire ou sanguin :
nami-jūji-jime, gyaku-jūji-jime, kata-jūji-jime, hadaka-jime, okuri-eri-jime, kataha-jime, sode-guruma-jime, katate-jime, ryōte-jime, tsukkomi-jime, sankaku-jime, dō-jime*. - 10 kansetsu-waza (関節技), « techniques sur les articulations », clés de bras et de jambe :
ude-garami, ude-hishigi-jūji-gatame, ude-hishigi-ude-gatame, ude-hishigi-hiza-gatame, ude-hishigi-waki-gatame, ude-hishigi-hara-gatame, ude-hishigi-ashi-gatame, ude-hishigi-te-gatame, ude-hishigi-sankaku-gatame, ashi-garami*.
(En pratique, on abrège généralement le nom des techniques de clés en laissant tomber le terme « ude-hishigi », ainsi par exemple : jūji-gatame au lieu d’ude-hishigi-jūji-gatame.)
Toutes ces techniques s’accompagnent d’innombrables variantes, entrées (hairi-waza 入り技) et dégagements (toketa-waza 解けた技).
*Kinshi-waza (禁止技), « techniques interdites », trop dangereuses pour être réalisées en randori et en shiai.