L’école Kishinkai

Le Kishinkai (喜振会 « l’association, le groupe où l’on approfondit dans la joie ») est le nom de l’école d’aikidō créée par Léo TamakiIssei TamakiTanguy Le Vourc’h et Julien Coup, d’après les enseignements de Nobuyoshi Tamura (aikidō), Tetsuzan Kuroda (soke du Shinbukan Kuroda Dōjō), Akira Hino (fondateur du Hino budō) et Yoshinori Kono (kobujutsu).

Dans l’aikidō Kishinkai, la pratique repose sur trois axes fondamentaux :
– Le développement de la vitalité
– La modification de l’utilisation du corps
– L’étude de techniques.

En ce qui concerne la modification de l’utilisation du corps, l’aikidō Kishinkai met l’accent sur :
– La dissociation qui permet la simultanéité d’actions indépendantes.
– Le corps flottant (ne pas pousser dans le sol n’est qu’un élément de ce travail).
– L’absence de vrilles de la colonne vertébrale.
– La conscience corporelle qui permet de générer les mouvements à partir de n’importe quel endroit du corps.
– Le relâchement.
– …

Techniquement, l’aikidō Kishinkai se caractérise par :
– L’utilisation simultanée du cercle et de la ligne droite.
– L’utilisation du mouvement adverse, la non-opposition.
– La simultanéité des notions d’irimi/atemi et awase/musubi.
– La création et la conduite du déséquilibre au détriment de la contrainte.
– Le développement de mouvements imperceptibles.
– …

L’efficacité martiale est au cœur de la pratique du Kishinkai. Cela se traduit par :
– L’intégration du fait que l’adversaire nous est supérieur en nombre et par ses qualités athlétiques. L’utilisation de la force physique est donc proscrite1.
– L’importance du développement des perceptions, de l’intuition et de la lecture d’intention.
– L’accent mis sur le travail libre et les kaeshi-waza (retournement de techniques).
– Le rôle d’uke qui consiste à effectuer une attaque efficace dont l’intensité sera modulée selon le partenaire et la forme de travail, mais dont la forme et l’intention se devront d’être toujours « justes », c’est-à-dire martialement cohérentes.
– Le devoir pour uke de se préserver et, si possible, enchaîner avec une autre attaque si la possibilité se présente. Uke coopère donc en s’adaptant au travail demandé, sans jamais tomber dans la complaisance.

Le travail des armes occupe une place majeure dans la pratique de l’aikidō Kishinkai, avec l’étude du ken, du jō et du tantō.

Si l’éthique et le développement mental et spirituel ne sont pas négligés, nous considérons qu’ils découlent d’une pratique juste bien plus que de discours. La bienveillance est ainsi un idéal qui doit se traduire de façon concrète au dōjō, mais aussi à chaque instant de notre vie.

Texte repris du blog de Léo Tamaki


  1. Au sens où on ne peut pas se reposer dessus.